Claire Bannwarth : le portrait d’une ultra-traileuse infatigable

Origines & parcours

  • Claire Bannwarth est originaire d’Alsace, elle vit à Village-Neuf (Haut-Rhin).
  • Avant de courir des ultras, elle pratiquait l’escrime. Elle a été fleurettiste de haut niveau ; membre de l’équipe de France junior, elle participait aux championnats du monde juniors en 2008.
  • Elle a basculé vers la course à pied à l’entrée dans la vie active : un marathon puis un trail dès 2016, puis assez vite les ultras.

Ce qui la définit

  • On la surnomme « Lapin DuDuracell » — en référence à l’idée qu’elle ne s’arrête jamais, qu’elle tient, récupère bien, qu’elle aime enchainer.
  • Elle travaille comme ingénieure à temps plein en parallèle de ses activités de course.
  • Son volume d’entraînement / de courses est très élevé : centaines de kilomètres, de nombreuses heures de sport par semaine, beaucoup de dénivelé.

Performances & exploits

Voici un aperçu des exploits remarquables de Claire à ce jour :

Épreuve / RéalisationDate / contexteCe qu’elle a accompli
Spine Race (Montane Winter Spine Race)2023 / 2024Elle remporte le classement féminin pour la Spine Race — une course hivernale de ~ 430-431 km, conditions extrêmes de froid, vent, neige. En 2024, elle améliore son temps : 92 h 2′ 23″ environ. Elle finit 5ᵉ au classement scratch (hommes et femmes confondus).
Tahoe 200 Endurance RunÉté 2023Première femme à remporter cette course de 200 miles (soit ~ 206,2 miles) au niveau scratch — un exploit majeur.
Backyard Ultra / Infinity Trail Hossegor2023Elle bat son propre record de Backyard Ultra en France : 48 boucles, soit ~ 321,8 km en 48 heures.
Legends Trail2024Elle s’impose à nouveau en catégorie féminine, et monte sur le podium général (3ᵉ) malgré des conditions très dures (neige, boue).
Gran Canaria 360° The Challenge2023 / 2024Gagnante féminine de cette course exigeante à plusieurs reprises, elle termine certaines éditions très haut au classement général.
Barkley / Première participation française2025Elle devient la première Française à s’engager dans la Barkley, cette course ultra exigeante du Tennessee (160-km, ~ 20 000 m de dénivelé, navigation, terrain très difficile).

Forces & traits distinctifs

  • Endurance exceptionnelle : Claire récupère très bien entre les ultras, ce qui lui permet d’enchaîner des courses souvent extrêmes.
  • Polyvalence & résistance au froid / aux conditions extrêmes : la Spine Race est un bon exemple — hiver, froid, longues distances, difficultés physiques et mentales.
  • Mental & humilité : bien que ses performances soient spectaculaires, il est dit qu’elle reste humble, motivée par le plaisir, par le défi, plus que par la quête de gloire.
  • Capacité à repousser ses limites : non seulement en termes de distance, mais en challenges atypiques (Backyard Ultra, Barkley, pistes non balisées, navigation, courses très longues avec conditions difficiles).

Faiblesses / défis / ce qu’elle dit elle-même

  • Elle reconnaît avoir “un peu abusé” certaines saisons, tant le volume de courses est élevé.
  • Parfois, les terrains ou les conditions extrêmes (glace, neige, orientation, fatigue) sont un vrai défi — comme pour Barkley, elle a évoqué la difficulté de certains passages, la perte de repères, etc.
  • Le fait de cumuler vie professionnelle, entraînement, récupération demande une gestion de la fatigue, du temps, et de la santé, ce qui n’est pas simple pour quelqu’un qui n’est pas (ou pas encore) “full-time pro”.

Impact & ce qui la distingue dans l’ultra-trail français / mondial

  • Elle fait partie de celles qui poussent les limites de ce que fait une ultra-traileuse : rivaliser avec les hommes sur certaines courses, tenir des volumes de course très élevés, explorer des formats extrêmes (Backyard Ultra, Barkley,…).
  • Elle inspire beaucoup, notamment en France, comme modèle pour les femmes dans l’ultra, pour montrer que les courses de 100, 200 miles ne sont pas “hors portée”.
  • Son optique n’est pas seulement la performance pure, mais le défi personnel, l’aventure. Cela se voit dans ses choix de courses, de terrains, dans sa volonté de participer à Barkley, etc.

Anecdotes & chiffres impressionnants

  • En 2023, elle a participé à environ 28 ultras.
  • Dans la Barkley, elle court environ 200 km par semaine pour s’entraîner, ce qui fait plus de 10 000 km par an, plus de 5 500 km avec dossard selon certaines estimations.
  • Elle a détenu le record de France féminin de 24 heures sur piste (228,42 km)

Ce à quoi on peut s’attendre

En parallèle, son histoire, sa façon de parler de l’effort, de la résistance, du plaisir, peuvent inspirer aussi bien les coureurs amateurs que les passionnés — elle a ce côté “ouverte”, “honnête” sur ses limites, ce qu’elle endure, ce qu’elle aime.

Elle continuera sans doute à tenter des formats extrêmes, explorer des courses où le mental, l’orientation, les conditions difficiles comptent autant que la performance physique.

Il y a une forte probabilité qu’elle revienne à Barkley pour terminer (c’est un objectif qu’elle exprime).

Ses années à venir pourront marquer des records encore plus ambitieux, dans des courses montagnardes, dans les épreuves d’ultra-endurance (Backyard Ultra, 24 h, etc.).

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